Savoie Bien ?

Récits de voyage et de garage de Christine la 4L montagnarde.

L’aventure du 4L Trophy

Lorsque Ghislain et moi avons créé l’association « Savoie Bien ? » en 2012, notre but était de participer au 4L Trophy 2014. Cela fait maintenant trois ans que notre but a été, plus ou moins, réalisé. Je vais maintenant vous raconter cette aventure qui nous aura pris presque deux ans de préparation pour 15 jours d’aventure.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, le 4L Trophy est une course d’orientation en Renault 4 (la 4L) à but humanitaire au Maroc. Le but de cette course est d’apporter du matériel scolaire et sportif à l’association « Enfants du désert » ainsi que de les aider à financer la construction d’écoles. Une collecte de nourriture est aussi organisée pour la Croix Rouge.

La première fois que nous avions entendu parler de cette course, cela devait être en décembre 2011. Quelques temps après, nous commencions la recherche d’une 4L. Nous avions choisi de rechercher uniquement des fourgonnettes. Celles-ci pouvant transporter plus de matériel et parce qu’aussi nous les préférions aux berlines. Après quelques mois de recherche, nous trouvions enfin une F4 (« fourgonnette courte ») qui nous convenait et qui deviendra par la suite Christine 🙂 .

Après l’avoir ramenée du fin fond de la Savoie (Peisey-Nancroix) vers le garage des parents de Ghislain à Annecy et l’été passé, nous créions l’association « Savoie Bien ? ». Cette association avait pour but de démontrer aux sponsors que notre projet était sérieux. On se lança après cela dans la recherche de partenaires 😉 .

Notre recherche de sponsors commença par l’écriture et l’impression d’une petite centaine de dossiers de sponsoring (consultez la dernière version de notre dossier). La communication n’étant pas notre point fort et la recherche ne fût pas aussi fructueuse que voulue mais, nous permis de payer un peu plus de la moitié des 7000€ de budget pour la participation au 4L Trophy et de recevoir en don une deuxième R4 F4 qui nous fut d’une grande aide lors de la restauration de Christine.

Parallèlement à cette recherche, nous démarions la restauration de notre « bolide » en septembre. Nous profitions d’avoir la 4L, qu’un chauffeur de taxi d’Annecy nous a donné, à déplacer chez ma grand-mère à Argonay pour y amener notre première 4L. Ma grand-mère ayant un garage plus grand dans une maison, nous pouvions enfin vraiment nous lancer dans les gros travaux 💪 .

La restauration de Christine a commencé par le « dé-carrossage » des 4L. Après un hiver axé sur la restauration du châssis (à 5°C dans le garage… 😰) on s’attaqua au nettoyage du moteur, puis du « re-carrossage ». Une fois cette étape passée, on emmena Christine au contrôle technique pour pouvoir faire ses papiers. La restauration se finit en décembre 2013 par la peinture de la carrosserie.

Entre temps Ghislain apprit que son patron (il étudie en alternance) ne pouvait malheureusement pas le laisser partir au 4L Trophy au mois de février 😕 . C’est donc en octobre 2013 qu’Orianne nous rejoignait pour remplacer Ghislain lors de la course 🙂 .

L’équipage définitivement constitué, il ne nous restait plus qu’à finir les préparations de la voiture. Celles-ci consistaient à rajouter des phares longue-portées sur le toit, des plaques de protections sous la voiture et l’aménagement du coffre avec des planches pour pouvoir organiser notre chargement. Cette étape passée, il ne nous restait plus qu’à prendre le départ.

La course débutait le 13 février 2014 pour se finir le 24 du même mois, soit 11 jours d’aventure. Les équipages étaient répartis sur deux villes pour le départ : Poitier et Saint-Jean-de-Luz, ville de notre départ. L’aventure pour nous commençât donc par la traversé de la France pour rejoindre le Sud-Ouest depuis Annecy. Je ne rentrerais pas trop dans les détails de la course, celle-ci étant vraiment exceptionnelle et dure à raconter 🙃 .

La course débutât par les vérifications techniques. Vu que nous étions parfaitement préparés, tout se passât bien (juste une lampe frontale qu’on n’avait pas). Une fois passé les vérifications et quelques heures d’attente dans un grand parking, le départ était donné !

La traversée de l’Espagne était plutôt simple : 1100 km d’autoroutes à faire la course avec les camions. Nous n’avons pas eu de problèmes majeurs, bien que quelques 4L ont vu leur joint de culasse lâcher (les 4L ne sont pas des voitures de vitesse, malheureusement certains prennent du temps à le comprendre… 🙁 ). Une fois arrivés à Algéciras, deux jours après le départ, il était temps de vivre notre premier bivouac.

Le lendemain nous prenions le bateau pour Tanger au Maroc. Nous avons roulé jusqu’à Rabat pour bivouaquer dans les « jardins » de l’Université Internationale de Rabat, encore en construction à l’époque. Ensuite, nous rejoignons Midelt à travers des cols enneigés. C’est à partir d’ici que Christine découvrit les pistes du Maroc.

Nous roulions ensuite vers Merzouga, où nous y passerons trois nuits entrecoupées par des boucles dans les dunes du Nord Sahara. Après ces épreuves passées, il nous a fallu prendre la route vers Marrakech. Cette étape en deux jours était composée d’environ 200 km de pistes jusqu’à Zagora puis 350 km de route en passant par le col de Tichka, le col le plus dangereux du Maroc (où j’ai pris le volant d’une 4L sans freins pour la descente, parce que c’est plus fun 😛 ).

L’arrivée à Marrakesh se fût tranquillement, bien que tardivement. Le lendemain de l’arrivée, nous retrouvions ma famille qui nous avait rejoint pour la soirée de clôture. Après deux nuits passées dans un hôtel cinq étoiles et une visite de la ville, il était temps de reprendre la route pour rentrer.

Nous avons pris la route pour Tanger, pris le bateau, traversé l’Espagne par Barcelone et enfin retraverser la France pour retourner à Annecy. Ce fut ainsi que ces 15 jours d’aventure se terminèrent.

Bien entendu, j’ai passé les détails mais, cette course a été super fun 😉 . Il y a bien sûr des bémols, comme le côté commercial de l’organisation, plein d’équipages qui ne sont pas venu par passion de la 4L (chaque année des 4L sont abîmées ou détruites par pure négligence…) ainsi qu’un côté écologique plus marketing qu’effectif (la vignette de compensation carbone et le nettoyage des bivouacs par une entreprise ne change rien au fait que 1500 4L traversent le désert…).

Un des moments très fun de la course mais, pas pour le pare-choc 😉

Voilà la petite histoire de notre aventure au 4L Trophy 2014 est finie. J’espère que vous l’avez appréciée. J’espère vous retrouvez bientôt dans un nouvel article. En attendant, je vous souhaite de vivre des aventures aussi extraordinaires que celles que nous vivons avec Christine ! 😀 Vous pouvez retrouver les photos de la course sur notre page Facebook.

Merci à Ghislain, Orianne, Papa et toutes les autres personnes qui nous ont permis de vivre cette aventure inoubliable ! 🙂